Idéalement, le cannabis pour consommation humaine devrait être complètement exempt de métaux lourds. Par contre, les niveaux de contamination varient selon la ferme de production et les taux d’absorption de la souche particulière de cannabis. Indépendamment de la source, l’on peut s’attendre à ce que le cannabis contienne au moins de petites quantités de métaux lourds. Celles-ci peuvent provenir des agents fertilisants et des pesticides, ou encore sont naturellement présentes dans le sol et l’eau. La contamination par métaux lourds peut aussi survenir pendant le processus de traitement.

Les niveaux de métaux lourds sont surveillés pour assurer que les produits sont conformes aux directives réglementaires locaux et nationaux, qui peuvent varier considérablement. La plupart des analyses incluent l’arsenic, le cadmium, le plomb, et le mercure, et certains endroits exigent aussi des analyses pour le baryum, le chrome, le sélénium, et l’argent.

L’analyse de métaux lourds du cannabis peut être effectuée de multiples façons, incluant la spectrométrie atomique, l’absorption atomique (AA), la spectrométrie d’émission optique à plasma inductif (ICP/OES — « inductively coupled plasma optical emission spectroscopy »), et la spectrométrie de masse à plasma inductif (ICP/SM — « inductively coupled plasma mass spectrometry »). Divers réactifs de chromatographie et de standards ICP sont offerts afin de supporter ces analyses.

La méthode AA nécessite une plus grande sensibilité, donc une AA au four en graphite (GFAA — « graphite furnace atomic absorption ») est recommandée. Les mesures de mercure pourraient nécessiter une spectroscopie par absorption atomique à vapeur froide (CVAA —« cold vapour atomic absorption ») afin d’atteindre les limites de détection exigées dans les faibles parties par milliard (ppb).

Tandis que l’AA mesure un élément à la fois, l’ICP et l’ICP/SM peuvent mesurer simultanément de multiples éléments. L’analyse du cannabis peut aussi nécessiter l’introduction d’un nébuliseur ultrasonique, qui peut décupler la sensibilité.

L’analyse pour l’arsenic peut exiger une préparation spéciale d’échantillon puisque l’arsenic se trouve dans sa forme organique ou sa forme plus toxique inorganique.